Réveiller les lionsUn roman israélien impressionnant.

Je vous emmène à côté de Tel-Aviv. Un jeune médecin neurochirurgien, Ethan Green, par intégrité, s’est fâché avec le grand professeur qui dirigeait l’hôpital, se rendant compte que pour être mieux soigné, quelques billets dans une enveloppe permettraient d’accélérer le processus. Il va se fâcher et sera gentiment muté dans un hôpital d’une petite ville, en plein milieu du désert. Peiné, il déménage avec femme et enfants mais continue son travail. Il aime beaucoup ce qu’il fait, il y croit.

Puis, un soir après sa longue garde, pour rentrer chez lui, deux possibilités s’offrent à lui,  soit prendre l’autoroute ou passer par les dunes, avec le rutilant 4X4, cadeau de son épouse. La musique à fond, il fonce. La lune est extraordinaire, se dit-il ! Au moment même où il fait cette réflexion, un choc se produit et pense qu’il a percuté quelqu’un. Ce n’est pas un animal. Il a bien vu une silhouette. Ethan, médecin, pense que c’est grave,  descend de voiture, marche sur le sable jusqu’à ce corps étendu. La tension est à son maximum. L’homme est mourant. Rien n’y fait. Catastrophé, Ethan l’abandonne, rentre chez lui mais ne prévient pas. Il s’endort malgré ce poids sur la conscience.

Le lendemain matin, sa femme commissaire de police part avec les enfants. Quant à Ethan, il se réveille après un coup de sonnette. Devant la porte, se tient une magnifique femme noire. Cette femme le regarde au fond des yeux, sans rien dire, lui tend un portefeuille, en disant : – je pense qu’il vous appartient et que vous l’avez oublié hier soir ! Et là, la spirale de l’horreur s’enclenche. Cette femme migrante est érythréenne. Elle exige tout contre l’acte puisque, Ethan a tué son mari.

C’est une forme de chantage…, de chantage affectif et ce qu’elle lui demande est assez beau : devenir le médecin des migrants et former un hôpital de nuit où il devra travailler chaque nuit. Ça pourrait être une forme de rédemption mais c’est très compliqué parce que, lorsque vous mentez à votre hôpital, quand vous mentez à votre femme, vous vous enfoncez dans une espèce de négation. Vous vous sentez coupable.

Il a un rapport très trouble avec cette femme : amour, haine… Elle le dérange mais ensemble, ils vont accomplir des choses très fortes pour soigner tous ces migrants.

L’histoire ne va pas s’arrêter là ! Il faut bien trouver un coupable pour ce corps !

  • Qui est chargé de l’enquête ? Ce n’est autre que sa femme ! C’est tout un engrenage qui se mettra en place. Le coupable idéal ! Ça peut-être un bédouin qui traîne dans le désert. Mais évidemment, non coupable ! Ce qui entraînera des rebondissements. Il y aura des répercussions épouvantables. ……… A cela, va se lier le destin de cette femme Sirkitt, une femme absolument incroyable qui s’est révélée après la mort de son mari. On verra tout ce qu’elle a subi et va encore subir. Puis il y aura des histoires de trafics de drogue, des meurtres rituels….

Et on verra comment évolue la situation,  celle d’une femme qui connaît la vérité et celle d’un homme qui cache quelque chose !…….

Ce texte est impressionnant. Vous le lisez d’une traite, sans vous poser de question. Le style est fort. Vous embarquez dans cette aventure et on peut parler de thriller psychologique puisqu’on se rend compte que cette action, cette journée, il suffisait de cinq minutes de différence pour que tout cela n’arrive pas.

Marie-Adélaïde/M. Christine

Réécoutez Charlotte Bouniot et M. Adélaïde Dumont en cliquant ici

Ayelet Gundar Goshem est l’auteur de : « Une nuit, Markovitch »

Réveiller les lions – 412 pages – Prix : 22,50 €

 

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